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Mon rat a une masse sous la peau, qu’est-ce que c’est ?

02/04/2024 (modifié le 02/04/2024) Conseils du vétérinaire
Mon rat a une masse sous la peau, qu’est-ce que c’est ?

Les masses sous-cutanées du rat sont souvent d’origine tumorale (tumeur mammaire, lipome…), mais il peut aussi s’agir d’une hyperplasie du tissu mammaire ou encore d’un processus infectieux comme un abcès. Cet article s’intéresse aux tumeurs mammaires.



❖ Les tumeurs mammaires du rat, qui est touché et pourquoi ?

Les tumeurs mammaires chez le rat sont fréquemment rencontrées en clinique et se caractérisent par la croissance plus ou moins rapide d’une masse sous-cutanée pouvant se trouver presque n’importe où sur le corps de l’animal. En effet, la distribution du tissu mammaire étant très étendue sous la peau du rat, les tumeurs mammaires ne se localisent pas uniquement à proximité de la mamelle. Elles peuvent se déclarer autant chez le rat mâle que chez la femelle et atteindre une taille pouvant dépasser les 10 cm de diamètre. Chez la femelle la fréquence des tumeurs mammaires est plus élevée chez les individus entiers que chez les stérilisés laissant sous-entendre le rôle des hormones sexuelles dans leur développement. Les tumeurs mammaires malignes représentent moins de 25% des tumeurs mammaires du rat.


❖ Quels sont les symptômes observés lors de tumeurs mammaires ?

Il s’agit en général d’une masse qui se développe sous la peau, plutôt lisse, sans modification de la peau en regard et non attachée aux plans musculaires plus profonds. Cependant, en fonction de la nature de la tumeur ou de sa localisation, sa surface peut être irrégulière, la peau peut être ulcérée et il peut parfois y avoir des sécrétions lactées. La masse peut être de taille très variable et il n’est pas rare qu’elle grossisse vite (en quelques semaines). Il est donc conseillé de consulter votre vétérinaire avant que la taille ne gêne les déplacements de votre rat ou que la masse n'atteigne des structures fragiles comme l’anus ou l’urètre, les empêchant alors de fonctionner normalement.


❖ Comment diagnostiquer une tumeur mammaire ?

Lorsqu’un rat présente une masse sous-cutanée, le vétérinaire peut proposer une ponction de la masse à l’aiguille fine et observer les cellules récupérées au microscope. Cela peut notamment permettre de faire la différence entre un abcès et une masse tumorale. Cependant, le traitement recommandé étant l’exérèse totale de la masse, cet examen n’est pas toujours réalisé en pratique.

Lors de la suspicion d’un processus tumoral, un bilan d’extension radiographique à la recherche d’éventuelles métastases pulmonaires est recommandé.


❖ Quel est le traitement possible ?

Le traitement de choix est le retrait total de la tumeur. En fonction de la localisation et de la taille de la masse, la chirurgie peut être rapide et simple ou plus délicate. Par exemple, les masses localisées dans le bas ventre impliquent souvent une partie de l’urètre, du vagin et/ou de l’anus de l’animal et il est parfois difficile de retirer l’ensemble de la masse sans abîmer ces structures. Les sutures sont parfois très étendues et la plupart du temps les fils sont cachés dans la peau afin de limiter le risque que le rat ne ronge ses fils. Il peut arriver qu’une partie de la plaie ne puisse pas être refermée complètement, auquel cas un pansement est mis en place pour protéger les tissus et accélérer la cicatrisation par seconde intention.

En raison de la forte prédisposition des femelles entières à développer des tumeurs mammaires, il est recommandé de faire stériliser la ratte lors du retrait de la masse, lorsque c’est possible.


❖ Est-ce que c’est une maladie grave ?

Après l’intervention, une analyse histologique de la masse est proposée afin de déterminer la nature de la masse : quel est le type de tumeur, est-elle bénigne ou maligne ? Cela permet d’affiner le pronostic et d’anticiper les récidives et de surveiller l’apparition d’éventuelles métastases.

Lorsque la tumeur est bénigne, le pronostic est bon, mais sur un animal non stérilisé, d’autres tumeurs pourront potentiellement se développer ailleurs. Lorsque la tumeur est maligne, le pronostic est réservé à sombre en raison du risque de récidives et de métastases qui peuvent être à l’origine d’une dégradation de l’état général du rat voire de sa mort à court ou moyen terme.


Question curieuse : Mon/ma rat/ratte est stérilisé.e mais continue d’avoir des tumeurs mammaires, pourquoi ?

Lors de récidives fréquentes des tumeurs mammaires bénignes chez un rat, et ce malgré la stérilisation, une tumeur d’une partie du cerveau, appelée l’hypophyse ou glande pituitaire, doit être suspectée. Cette glande est notamment responsable de la sécrétion d’une molécule appelée prolactine qui va activer le fonctionnement du tissu mammaire. Lorsqu’elle est tumorisée, cette glande va sécréter de la prolactine de manière anarchique et entrainer une croissance anormale du tissu mammaire favorisant le développement d’une tumeur. Ce phénomène est appelé « complexe prolactinome ». Cette tumeur du cerveau peut parfois être soignée, de manière temporaire, avec un médicament administré à vie. Mais il n’est pas toujours efficace et la tumeur est vouée à moyen terme à échapper au traitement. Le pronostic de cette maladie est globalement sombre à moyen terme.



Références :

QUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ed. Saunders WB. 2020 : 656p

VERGNEAU-GROSSET C, KEEL MK, GOLDSMITH D, et al. Description of prevalence, histologic characteristics, concomitant abnormalities, and outcomes of mammary gland tumors in companion rats (Rattus norvegicus) : 100 cases (1990-2015). J Am Vet Med Assoc, 2016 ; 249(10):1170-1179.

C’est quoi le Coryza ?
C’est quoi le Coryza ?

01/03/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Le coryza est un terme général pour désigner en réalité un ensemble de signes cliniques respiratoires pouvant provenir de causes virales ou infectieuses :- Des virus : Herpes virus, Calicivirus et Réovirus- Des bactéries : Chlamydophila, Mycoplasma, BordetellaC’est une pathologie du chat très fréquente (90% des chats seront en contact dans leur vie avec un Herpesvirus, et 80% des chats en collectivité seront en contact avec un Calicivirus), contagieuse, transmissible uniquement entre chats. Il n’y a donc aucun risque pour les humains. ❖ Quels sont les chats à risques ?- Les jeunes chatons de 2 à 12 semaines- Les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, semi sauvages…)- Les chats porteurs d’une immunodéficience féline (FIV) ou d’une Leucose- Les chats ayant subi un stress (déménagement, changement de propriétaire, arrivé d’un nouveauchat à la maison…)❖ Quels sont les symptômes ?Le coryza se manifeste par des écoulements oculaires, nasaux, des conjonctivites, des éternuements, de la toux, de la fièvre parfois, et, selon l’agent infectieux (par exemple le calicivirus), des stomatites, des ulcères linguaux et buccaux, accompagnés d’hyper salivation.Si vous détenez plusieurs chats, dès le 1er signe, l’animal infecté doit être isolé. Il est préférable d’utiliser des vêtements et chaussures spécifiques pour aller le voir que vous retirez après sa visite et de vous laver les mains pour ne pas contaminer les autres chats de la maison.Les symptômes se déclarent en général 5 à 7j après la contamination.❖ Quand dois-je consulter ?Si votre chat ne souffre pas d’autres pathologie (ex : fiv, felv…), que les symptômes sont faibles (écoulements clairs, quelques éternuements) et qu’ils n’affectent pas l’état général de votre animal (s’il n’a pas de fièvre et qu’il continue de manger), ses symptômes régresseront le plus souvent dans les 7j, s'ils persistent au-delà, il conviendra de consulter son vétérinaire. En cas de symptômes plus importants, il faut consulter rapidement car le Coryza peut aussi entrainer la mort. Le diagnostic est avant tout clinique mais parfois il nécessitera un diagnostic plus précis par test PCR comme pour la covid humaine.❖ Quels sont les traitements ?Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer le virus chez le chat infecté, toutefois, en fonction des symptômes présentés il existe tout un arsenal thérapeutique allant des topiques oculaires lors de conjonctivite ou d’ulcères, des nébuliseurs pour fluidifier les sécrétions, des antibiotiques en cas d’atteinte de l’état général ou de secrétions purulentes, des traitements oraux complémentaires ( L-Lysine) pour éviter la multiplication du virus, et parfois en cas de récidive sur des cas graves d’herpes virus : des antiviraux ( interférons, zidovudine). Une hospitalisation sous perfusion et sous sondage naso gastrique est parfois nécessaire dans les cas graves. Le pronostic est bon mais un certain nombre de chats porteurs de l’herpès virus peuvent subir un remodelage de la cavité nasale qui détruit certaines structures et provoque des rhinites chroniques et invalidantes.Un chat guérit du Coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années et être à nouveau contagieux suite à un stress, une mise à bas ou une maladie.❖ Comment puis-je éviter ce type de maladie ?Le meilleur moyen reste la vaccination. Comme les humains avec le vaccin contre la COVID, celui-ci n’empêche pas d’être infecté ou d’excréter mais il empêche les formes graves. Le vaccin agit contre les calicivirus, la rhinotracheite, et les chlamydias. Il s’effectue à partir de l’âge de 8 semaines en 2 injections espacées de 3 à 4 semaines. Un rappel est nécessaire chaque année.Nous pouvons véhiculer les agents pathogènes sur nos vêtements et nos chaussures, un chat d’intérieur peut donc se contaminer sans sortir, sans rencontrer d’autres chats. Références :- Maladies respiratoires du chien et du chat, Hernandez et Poncez (2012), p.401- Le coryza du chat https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/coryza-chez-le-chatPour en savoir plus :- Le coryza du chat video tony et leonhttps://www.youtube.com/watch?v=EOQf9k5bKFU&t=451s- Réaliser une inhalation https://www.youtube.com/watch?v=iNPLa6aT1Yc

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La myxomatose, qu’est-ce que c’est ?
La myxomatose, qu’est-ce que c’est ?

01/02/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

La myxomatose est une maladie causée par un virus de la famille des poxvirus du genre Leporipoxvirus. Il a été l’un des premiers virus à être observé et identifié à la fin du 19ème siècle en Amérique du Sud. Sa structure extérieure est proche du virus de la variole. ❖ Quels sont les animaux qui peuvent être touchés par la maladie ?Les lapins du genre Oryctolagus (lapin domestique et sauvage européen) sont particulièrement sensibles à ce virus, et la maladie est en général grave et potentiellement mortelle en fonction du statut immunitaire de l’animal. Les lapins du genre Sylvilagus (lapin sauvage d’Amérique du Nord que l’on retrouve aussi un peu dans le milieu naturel en Europe) sont moins sensibles et ne développent en général qu’une masse tumorale cutanée bénigne appelée fibrome. Les lièvres peuvent être touchés par la myxomatose mais de manière très anecdotique.❖ Comment le virus se transmet-il ?Le virus peut se transmettre par inhalation de particules virales en contact direct avec un lapin sauvage ou domestique infecté ou de manière indirecte par le biais d’insectes piqueurs comme les moustiques, les puces ou les cheyletielles par exemple. La population de lapin sauvage est un réservoir du virus etles pics endémiques correspondent aux périodes où les insectes piqueurs sont les plus nombreux (au début du printemps et de l’automne en général, lorsque le climat est doux et humide). Le virus peut résister plusieurs mois dans l’environnement et bien qu’il soit relativement résistant aux températuresextrêmes (résiste à des températures de plus de 60°C et à la congélation), il est sensible aux UV et à beaucoup de désinfectants usuels, dont l’eau de Javel à 10%.❖ Quels sont les symptômes observés lors d’une myxomatose ?Le temps d’incubation est d’environ 4 à 5 jours. Typiquement la myxomatose est à l’origine de la formation de petites masses sous-cutanée qui peuvent se développer partout sur le corps, mais les pourtour des orifices sont particulièrement touchés : le tour des paupières majoritairement, les narines, les lèvres, la zone ano-génitale. Il est possible d’observer un gonflement des paupières avec un écoulement purulent. Ces signes peuvent être accompagnés de symptômes respiratoires secondaires à une broncho-pneumonie et des symptômes plus généraux comme de l’abattement, une anorexie ou de la fièvre. Sur un individu non-immunisé, la maladie évolue quasi exclusivement vers la mort en une dizaine de jours, même avec une prise en charge médicale. Dans ce cas de figure, la guérison est excessivement rare mais lorsque c’est le cas, les lésions mettent 6 à 8 semaines à disparaitre.Il existe une forme amyxomateuse, qui se caractérise par des symptômes exclusivement respiratoires. Cette forme se développe principalement lors d’une contamination par un aérosol (inspiration des particules virales). Chez des lapins vaccinés ou avec une immunité partielle, la maladie peut parfois se développer mais sous une forme moins sévère et non-létale. Les symptômes cutanés régressent alors en quelques semaines. Les très jeunes lapins sont en général très sensibles et meurent plus rapidement que les individus plus âgés.❖ Comment diagnostiquer la maladie hémorragique du lapin ?Il est possible de diagnostiquer la maladie du vivant de l’animal avec une PCR sur un écouvillon des muqueuses des zones les plus atteintes (muqueuses conjonctivales, nasales, vaginales préputiales ou anales) ou sur une biopsie de lésion cutanée. Post-mortem, une analyse histologique peut également être réalisée.❖ Quel est le traitement possible ?En l’absence d’immunité, le traitement est malheureusement vain dans la très grande majorité des cas. Il s’agit essentiellement d’un traitement de soutien (gestion de la température corporelle, alimentation et abreuvement assistés, perfusion) et d’un traitement symptomatique adapté (traitement antibiotique pour lutter contre les surinfections bactériennes notamment). Eventuellement, un traitement antiparasitaire externe doit être administré si des parasites sont visibles sur la peau ou le pelage. Dans les cas les plus sévères, ou en cas de dégradation en hospitalisation, une euthanasie peut être conseillée pour ne pas laisser le lapin souffrir.❖ Comment peut-on prévenir la maladie ?Seule la vaccination permet de prévenir la maladie. Il existe dorénavant un vaccin trivalent permettant de vacciner contre la myxomatose ainsi que les deux variants de la maladie hémorragique en une seule injection annuelle. Les effets secondaires sont rares et consistent le plus souvent en une réaction localeau point d’injection. L’apparition de myxomes au niveau de la face est possible mais rare. Cette manifestation, qui n’est à ce jour pas expliquée, est bénigne et les lésions disparaissent en quelques semaines. Tout effet secondaire de ce type doit faire l’objet d’une déclaration de pharmacovigilance auprès du laboratoire par le biais de votre vétérinaire. Le protocole vaccinal peut être adapté en fonction des vaccins que le lapin a reçu au préalable ou de son état de santé. La balance bénéfice/risque peut être discutée en consultation.Question curieuse : La myxomatose peut-elle avoir des répercussions sur la fertilité des lapins ?Oui ! Cela a notamment été vu chez les mâles lors des cas de myxomatose touchant les parties génitales. L’inflammation locale prolongée augmente la température au niveau des testicules ce qui entraine la mort des spermatozoïdes. Ainsi, si le lapin survit, il peut être stérile pendant plusieurs mois après l’infection. Références :QUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ed.Saunders WB. 2020 : 656pVARGA M. Textbook of rabbit medicine. 2nd ed. Butterworth Heinemann Elsevier. UK. 2014 :494p.

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L'obésité chez le chat
L'obésité chez le chat

29/12/2023 - Conseils du vétérinaire

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Ils sont tellement mignons les chats que l’on voit sur Tik Tok ! Comme le chat d’Alice au pays des merveilles, Garfield ou Lucifer le chat de Cendrillon. Leurs points communs ? Ils sont mignons mais obèses ! ❖ Est-ce que mon chat est obèse ?En France, 3 à 4 chats sur 10 sont en surpoids et ce phénomène prend de l’ampleur. Un chat est dit « obèse » quand il pèse plus de 20% de son poids idéal.Un chat domestique européen pèse entre 4 et 5 kg. A 1 an, votre chat est adulte. Il n’est donc pas censé grossir. S’il prend 400g c’est comme si nous prenions 4kg. Ses côtes doivent être facilement palpables. Quand on le regarde de haut, on doit faire la distinction entre son thorax et son abdomen. Et même s’il est stérilisé et que sa sangle abdominale peut devenir moins renforcée, son abdomen (le panicule adipeux) ne doit pas pendre.❖ Quels sont les risques ?En moyenne les chats obèses vivent 2 ans de moins que les chats de corpulence normale. Sans parler des risques de problèmes cardiovasculaires évident et de déprime due à l’impossibilité de se mouvoir à leurs guises. Ils ont 3 fois plus de risques d’avoir des problèmes de peau (n’arrivent plus à se toiletter), 3 fois plus de risques de calculs urinaires, 4 fois plus de risque de cystite, 4 fois plus de risque de diabète et 5 fois plus de risques d’arthrose, de boiterie.❖ Comment prévenir l’obésité ?Avant les chats (souvent des chats de ferme) vivaient à l’extérieur, ils chassaient, étaient actifs. Aujourd’hui nous avons des chats sédentaires, vivant souvent en appartement. Il est donc nécessaire de faire attention à leur alimentation.Ne pas donner d’aliment à volonté, il aura tendance à ingurgiter plus de calories que l’exigent ses besoins nutritionnels. Mais le chat est un grignoteur, nourrissez-le en petites quantités mesurées plusieurs fois par jour et éviter les friandises. N’hésitez pas à cacher les croquettes à différents endroits ou à utiliser un distributeur.Au dos de votre paquet de croquettes, il y a un tableau vous préconisant les quantités à respecter par jour pour le poids idéal de votre chat. Pour un chat sédentaire, ne pas hésiter à diminuer cette quantité de 20%.Quand il est stérilisé, ses besoins énergétiques sont diminués de 20 à 30%, les 6 premiers mois sont cruciaux et pendant cette période le suivi nutritionnel est important.❖ Pour en savoir plus : Comment le faire maigrir ?Ne réduisez pas les quantités de croquettes trop brutalement, votre chat risquerait une lipidose hépatique. La perte de poids doit avoir lieu en douceur. Souvent il faudra en passer par des croquettes (et ou pâtées) de régime et donc une restriction calorique. Composées de protéines facilement digérables, de fibres et pauvres en graisse, il permettra à votre chat de perdre du poids progressivement, en ayant une sensation de satiété. Un apport de courgettes cuites à l’eau en plus, si les quantités ne lui conviennent pas, peut-être une excellente solution. Un chat sur 2 aime les courgettes !Arrêtez bien sur les friandises beaucoup trop caloriques.Utilisez une gamelle anti glouton et un distributeur de croquettes (type Pipolino) afin qu’il mange plus doucement et joue pour se nourrir.Les jeux quotidiens variés et/ou les sorties sont indispensables (en liberté ou en harnais).Il convient de le peser régulièrement (chaque mois minimum). Pour en savoir plus :1. Vidéo d’une consultation de suivi vétérinaire d’un chat au régimehttps://www.30millionsdamis.fr/actualites/videos/article/10017-astuces-pour-faire-maigrir-son-chat/2. Article pour résumer l’obésité : https://www.hillspet.fr/health-conditions/cat/weight-management3. Idées bricolage https://www.10-trucs.com/animaux/jouet-pour-chat-a-fabriquer.html

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Les maladies respiratoires de la tortue de terre, une histoire classique !
Les maladies respiratoires de la tortue de terre, une histoire classique !

01/12/2023 - Conseils du vétérinaire

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Les maladies respiratoires de la tortue de terre, une histoire classique !Les maladies respiratoires de la tortue de terre, une histoire classique ! Votre tortue de terre vous a très certainement été vendue comme une tortue dite de « jardin ». Depuis que vous l’avez elle vit dans son enclos extérieur toute l’année et elle se débrouille seule pour son hibernation avec ce que vous lui avez mis à disposition : une cabane, du foin ou des feuilles mortes et tout autre type de protection pour l’aider à passer l’hiver. Chaque année elle se réveille au printemps et tout va bien. Sauf que cette année, ça va moins bien… Elle ne se remet pas vraiment à manger, elle a les yeux collés et éventuellement larmoyants et vous avez même vu une bulle sortir de son nez. Mais que se passe-t-il ? C’est tout l’objet de cet article… ❖ Pourquoi ma tortue est-elle plus susceptible « d’attraper froid » dans certaines régions de France ? Quelques notions de physiologie de reptiles :Classiquement, les tortues dites « de jardin », sont les tortues du genre Testudo. Il s’agit notamment des tortues méditerranéennes (la tortue d’Hermann et la tortue grecque) et la tortue des steppes (horsfieldi). Il s’agit d’animaux qui vivent dans des climat plutôt secs : chauds et secs à la belle saison et doux ou froid et sec en hiver. Ces tortues ont évolué de manière à s’adapter à ce milieu et ont besoin de paramètres environnementaux bien précis pour que leur organisme fonctionne correctement. En ce sens, la tortue de terre, et les reptiles d’une manière générale, ne peuvent être considérés comme des animaux domestiques puisqu’ils ne se sont pas « habitués » à un autre environnement que celui dont l’espèce est issue. Cela ne signifie pas systématiquement qu’ils ne peuvent pas survivre dans un autre milieu, mais qu’ils y sont globalement plus fragile et leur espérance de vie en est impactée. Dans le cas de nos tortues « de jardin », lorsqu’elles vivent en extérieure toute l’année sous des latitudes où le climat est plus humide et/ou plus froid que dans l’environnement d’où est originaire son espèce, son organisme ne fonctionne pas correctement. A moyen/long terme, cela a un impact sur son immunité et cela la rend plus susceptible d’attraper des maladies. Dans le cas des tortues d’Hermann, grecques et des steppes, elles vont avoir plus de risque de développer des maladies respiratoires comme l’herpèsvirose et la mycoplasmose. La sortie d’hibernation et les carences alimentaires telles que les carences en vitamine A sont également des facteurs favorisants.❖ Quelles sont ces maladies respiratoires ?Les infections de l’appareil respiratoire haut sont assez fréquentes chez les tortues du genre Testudo. Elles sont, en général, secondaires à une infection par un herpèsvirus et/ou par une bactérie du genre Mycoplasma. De plus les surinfections bactériennes ne sont pas rares. Ces atteintes sont à l’origine d’un complexe rhinite-conjonctivite (jetage, écoulement oculaire, bruits respiratoires), d’une stomatite avec une ulcération des muqueuses buccales (herpèsvirose) et de symptômes plus généraux comme de l’abattement, ou des troubles de l’appétit (dysorexie voire anorexie). Elles peuvent atteindre l’appareil respiratoire profond, mais les symptômes sont souvent frustres et se déclarent tardivement, une fois que la maladie est bien installée : symptômes généraux, mouvements respiratoires anormaux et augmentation des bruits et de la fréquence respiratoire, respiration bouche ouverte.❖ Quels examens complémentaires peuvent m’être proposés ?L’isolation de l’agent infectieux sur culture est possible à partir de prélèvements nasaux, mais est assez fastidieuse en raison de la flore buccale variée de ces tortues ou de la difficulté de la mise en culture (mycoplasmes). Des tests sérologiques ont également été développés pour les herpèsvirus et les mycoplasmes, et leur sensibilité et leur spécificité peuvent être améliorées en les combinant à des tests moléculaires, tels que des tests PCR.Des examens d’imagerie médicale comme une radiographie pulmonaire ou éventuellement un scanner permettent d’évaluer l’atteinte des voies respiratoires profondes. Dans les cas les plus critique, un bilan sanguin complet peut permettre d’évaluer les conséquences de la maladie sur les autres organes et d’anticiper d’éventuelles défaillances organiques.❖ Comment traiter les maladies respiratoires des tortues de terres ?En l’absence de symptômes généraux, la prise en charge médicale peut être effectuée à la maison. Un traitement symptomatique est mis en place et il est souvent combiné à une antibiothérapie large spectre en l’absence d’identification du ou des germes responsables de la maladie. Dans le cas où un diagnostic de certitude a pu être posé, le traitement anti-microbien peut être adapté. Autrefois largement utilisé, les traitements anti-viraux sont aujourd’hui plus discutés en raison de leur efficacité très relative.❖ Quel est le pronostic de cette maladie ?Malheureusement, le pronostic est plutôt réservé à sombre à moyen/long terme. En effet, une fois contaminées par un herpèsvirus et/ou un mycoplasme, les tortues restent porteuses et les rechutes sont fréquentes. Lorsque la maladie est trop avancée l’issue est souvent fatale. Afin de prévenir les récidives il est conseillé de replacer la tortue dans un milieu qui lui convient, cela signifie donc qu’en dehors de la période estivale, elle doit être installée dans un terrarium chauffé en intérieur si elle trouve pas géographiquement dans son milieu originel. Il est également conseillé de réaliser une hibernation dans un milieu sécurisé et où les paramètres d’ambiance peuvent être contrôlés (cave, garage, réfrigérateur…) et une fois que l’animal ne présente plus aucun symptôme.Question curieuse : Est-il possible de moucher une tortue ?Oui ! Les tortues ont des narines très étroites et courtes qui abouchent dans la cavité buccale par deux fentes appelées les choanes. Dans ces conduits, des sécrétions peuvent s’accumuler et favoriser le développement de surinfections et diminuer l’efficacité des médicaments comme les antibiotiques. Le fait de retirer ses sécrétions est donc bénéfique à la guérison. En fonction de la taille des narines, le/la vétérinaire peut insérer un cathéter de taille adapter et envoyer du sérum physiologique avec une seringue pour désinsérer les sécrétions et rincer les muqueuses. Références :MCARTHUR S., WILKINSON R., MEYER J. Medicine and surgery of tortoises and turtles. Ames. 2004. pp579MURRAY M. J. Pneumonia and lower respiratory tract disease. In : Reptile medicine and surgery. 2nd ed. Ed MADER D. R. StLouis. 2006. 865-877WENDLAND L. D., BROWN D. R., KLEIN P. A., BROWN M. B. Upper respiratory tract disease (mycoplasmosis) in tortoises. In :Reptile medicine and surgery. 2nd ed. Ed MADER D. R. St-Louis. 2006. 931-938

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